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le Bus, notre objet artistique

-bus a nu hangar souffleurs

 

 

 

 

 

Transcender l’objet bus en outil de création

 

Les artistes du collectif « le caravansérail » se retrouvent autour de cet objet commun, « le Bus, » défini comme objet de création.

Il est notre identité, il a contribué à notre histoire depuis 10 ans. Il est intrinsèquement lié à la notion de mouvement, et renvoi à l’essence même du cinéma. Son image générique , celle d’un objet proche des gens, de l’humain, convivial,  par le fait même qu’il soit aménagé pour accueillir plusieurs personnes à son bord, voyager sans avoir à conduire, procure un sentiment de tranquillité et de liberté. Son rôle de transport en commun le désigne comme un outil privilégié dans notre démarche de cinéma de recherche et d’exploration sur le terrain.

Ce bus représente des valeurs auxquelles nous tenons fortement – autonomie – mobilité – indépendance. Il nous permet de nous installer rapidement, n’importe où et à moindre coût, pour accueillir un public.

 

Le Bus est aussi une salle de cinéma, itinérante, spécifique. Nous projetons des films scénarisés et montés sur sept écrans, associé à notre système de diffusion sonore en surround 7.1. La jauge de 20 personnes nous permet d’immerger le spectateur au cœur du récit, dans un contexte intimiste. A l’arrière du bus, se trouve aménagée une seconde salle de cinéma, plus classique, où nous proposons des films documentaires. L’idée étant d’approfondir le discours, d’aller plus loin autour de la thématique abordée en faisant appel à différents réalisateurs de cinéma documentaire.

 

 

Le Bus , objet de récit

 

Dès l’étape de tournage le dispositif de diffusion du Bus nous guide dans la réalisation. Dans le choix du cadre, des plans et la correspondance entre eux, qu’ils soient prévus pour être projetés l’un en face de l’autre, l’un à côté de l’autre ou simplement l’un après l’autre. Notre  dispositif de multidiffusion pose la question du hors champ que nous pouvons redéfinir. La notion de champ / contre champ est mise en scène  dans l’espace réel, lorsque deux personnages se font face. Osons transgresser les fondamentaux du cinéma, et franchir cette frontière du 180°, pour au final placer le spectateur au cœur de la scène.

Les multiples possibilités en terme de spatialisation du son, nous permettent d’appeler le regard du spectateur d’un bout à l’autre du bus, ou parfois en jouant sur une idée de relief, de profondeur avec un son en proximité, proche de l’écran donné. Il est fondamental de prendre en compte ces aspects dès l’étape de tournage, puisqu’ils vont jouer un rôle déterminant dans la construction de la narration.

 

Fenêtre sur l’autre

 

Dans le cadre de notre projet « Fenêtre sur l’autre », qui traite de la question du mal logement, le rapport au Bus paraît évident, en ce qui concerne l’habitacle, l’endroit clos, équipé de fenêtres, souvent réutilisé en camping-car ; pour autant nous  ne mettront pas en avant cet aspect. Cependant, il nous semble intéressant de travailler avec les fenêtres du Bus. Dans le choix du cadrage, au moment de la captation des regards, nous ajusterons les valeurs de plan en rapport à la taille des fenêtres et à leur distance par rapport au public, de manière à obtenir des proportions proche de la réalité.  Ces fenêtres deviennent éléments du récit inévitablement. Ce sera l’occasion de questionner la signification de cet objet «  fenêtre ».  La fenêtre transparente, celle qui autorise ou permet le regard en plus d’offrir la lumière. Parfois la fenêtre est frontière : quelle distance impose-t-elle ? Quel statut implique-t-elle ? Quelle différence représente-t-elle entre celui qui regarde et celui qui est vu ?

Réalité / onirisme ou imagination

Nous arrivons à cette question du « dedans/dehors ». La fenêtre possède une double fonction, comme frontière et comme lien.  Une thématique qui va guider Boris Gibé et Florent Bouchon dans le traitement de l’espace autour du bus et aux abords du bus. Ils installeront des dispositifs vidéo, des maquettes, qui mettent en scène l’Humain dans son espace au quotidien, particulièrement lorsqu’il ne l’a pas choisit.

Il sera également question de l’implantation des habitats informels, habitats de fortune, dans le paysage, dans l’espace public réapproprié. Au sein d’une architecture pensée, réfléchie, se développe une « micro-architecture ».

Enferment / protection ou contrainte

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