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Posts from the ‘Non classé’ Category

Circulation, une balade sonore en bus – Aubervilliers – Video

Circulation – Aubervilliers 2014

VIDEO

PHOTOS

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Video – Echange avec Emanuelle Bidou

Video – Echange avec Emanuelle Bidou, Lyon le 2 avril 2016

Rencontre avec Julien Beller, architecte des interstices

https://espascespossibles.org/2015/06/25/rencontre-avec-julien-beller-architecte-des-interstices/

 

Au delà des Frontières – Quartier Bel Air Grands Pêchers à Montreuil – avril/novembre 2016

Le quartier Bel Air Grands Pêchers (7000 habitants) fait l’objet d’un grand projet de rénovation urbaine et sociale. Ce projet vise à améliorer le cadre de vie en répondant à plusieurs enjeux prioritaires (diversification des logements, renforcement de la présence des services au public, rénovation des espaces publics, développement de l’activité économique). Nous souhaitons participer à cet élan et ce dynamisme en apportant un projet culturel en partenariat avec la nouvelle Maison de quartier du Grand Air et d’autres structures locales.

Le Bus du Caravanserail est un outil itinérant et autonome qui peut se poser au coeur d’une cité et venir à la rencontre des habitants, s’immerger dans le territoire afin de créer du lien social en construisant un projet culturel (videodocumentaire et installation plastique) avec les acteurs du quartier.

atelier de réalisation : avril à novembre 2016. Restitution du projet commun fin novembre 2016

Projet soutenu par la DRAC Ile de France et la mairie de Montreuil.

le 22 avril 2016 nous avons présenté le Bus et le film « Fenêtre sur l’autre » aux habitants devant la maison de quartier.

Montreuil avril 2016

Le Bus accompagne le TELEPHONE ARABE du 19 au 23 mars 2016

Le Bus du caravansérail sera aux côtés de l’Association Remembeur pour la

Tournée du Téléphone Arabe

- le 19 mars à Nanterre dans le cadre du Printemps de l’égalité

- le 20 mars à Saint Denis dans le cadre de la Semaine de la quinzaine antiraciste et solidaire 93

- le 21 mars à Paris Place de la République dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la discrimination raciale

- du 22 au 23 mars à Paris Place de la République dans le cadre de la semaine de lutte contre les dicriminations

 

Projet initié par Ali Guessoum, concepteur de l’exposition itinérante « Attention Travail d’Arabe »

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Telephone Arabe – Le Tour des discriminations

http://remembeur.com/author/remembeur/

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MICHEL OU 9 JOURS DE LA VIE D’UN HO de Blaise Othnin-Girard

http://www.abraslecorps.com/pages/magazine.php?id_mag=151

http://www.abraslecorps.com/pages/magazine.php?id_mag=150

Entretiens avec Blaise Othnin-Girad :

http://www.abraslecorps.com/pages/magazine.php?id_mag=167

http://www.toomanycowboys.com/michel/?page_id=185

http://www.questionsdartistes.fr/635-michel-ou-9-jours-de-la-vie-dun-ho-de-blaise-othnin-girard

Video :

http://www.abraslecorps.com/pages/web_tv.php?id_video=56

RUE LIBRE 24 octobre 2015

https://www.youtube.com/watch?v=KM5bUxpr7ug&feature=youtu.be

discours du Roi Nasser sur le voile en 1953, en opposition avec les frères musulmans

https://www.youtube.com/watch?v=YgLxQtXQFz0&feature=share&app=desktop

 

la lutte, hier et aujourd’hui, par Luc Perrot

Bonjour à toutes et à tous, artistes et techniciennes, techniciens du spectacle,
Je suis assez étonné de ce que je lis et entends depuis le début de cette bataille sociale que nous menons tous, là où nous sommes, pour construire une société où l’individualisme ne soit pas un but politique en soi, mais le moyen de se vivre pour partager avec l’autre.
Je lis et j’entends que 2003 fut une boucherie dont les compagnies mirent des années à se remettre. Cette parole en boucle dans la bouche des « vénérables » et colportée avec gourmandise par les médias n’est pas une vérité, mais une partie de celle-ci. Ancien directeur de compagnie de rue (Le Cercle de la Litote, 15 ans d’activités quand même), j’en étais en 2003, à Sotteville-lès-Rouen, où effectivement, ce fut un moment « dur » pour choisir de se mettre en grève, de bloquer ou pas la tenue de cet évènement. La direction de l’époque, le Maire de la commune ne nous ont pas aidé au début du mouvement, ce qui était normal, chacun sa place. Nous avons arraché leur adhésion et retourné leur opinion par notre exigence morale. Ce fut une force qui nous a portés. Ce fut aussi un combat. Il y eut des compagnies malmenées car elles voulaient jouer leur spectacle. Il y eut des piquets de grève pour les en empêcher et après, tenter d’expliquer, de convaincre qu’il fallait voir plus loin que la survie de « sa » compagnie, que c’était un bien commun que nous cherchions à construire. Ce fut un combat. Nous l’avons porté jusque sur les quais de Rouen lors de l’Armada 2003 avec charge de CRS, garde-à-vue et public averti (Le mot « intermittent » et ceq qu’il signifiat commença à émerger dans les têtes).
Ensuite, nous sommes allés à Avignon tenir la barre de la contestation et de l’exigence d’un autre projet social … et ce fut un combat que de faire basculer le « off » dans la grève pour consolider notre lutte, d’entrainer nos collègues du « in ».
Ce fut fait (Je tiens à rappeler aussi que les commerçants de la ville allèrent réclamer une aide de l’état (nos impôts) pour le manque à gagner dû à cette « grève festivalière » et qu’elle leur fut accordée … Ironie de l’économie !)
Je tiens à rappeler que ce sacrifice « financier » individuel réel, fut l’occasion de se rencontrer, de débattre, de faire émerger notre conscience commune qui a porté jusqu’à maintenant nos voix d’artistes et de techniciens et au delà, une « vision » sociale que les cheminots, les retraités, les fonctionnaires ont eux aussi incarné. C’est ce qu’on appelle la solidarité.
Je tiens à rappeler que ce combat a permis, à celles et ceux qui aujourd’hui réécrivent l’histoire, de rester dans le régime de l’intermittence qui, bien que revu, fut maintenu et non supprimé comme il en était déjà question à l’époque et de permettre aux nouvelles générations de pouvoir tenir le front de la création.
Je respecte les choix qui sont faits par celles et ceux qui sont « au combat » aujourd’hui même si je ne crois pas que la contestation d’un ordre néo-libéral fondé sur la multiplication des individualités et non sur une vision partagée et commune, où la notion de compétition alliée à celle de précarité tiennent lieu et place de projet « politique de gauche », puisse se faire dans l’accompagnement « militant » des festivals qui se font malgré tout avec de belles images d’ »actions » de croix blanches. J’ai entendu Mme Mnouchkine proposée qu’on se revoit en septembre, que la commission ministérielle se réunirait à partir du 18 sept car elle partait maintenant en « vacances ». C’est drôle, plaisant, amusant de voir qu’une grande artiste, qu’une commission sensée aidée à résoudre un problème de vie sociale se mettent en « vacance » unilatéralement, renvoyant « à la rentrée » les contestataires d’un ordre qui prend ses quartiers d’été. Cela acte le poids d’une contestation qui ne pèse finalement rien.
Je continue, par ailleurs, en tant qu’élu le combat autrement, aujourd’hui. Je ne suis plus intermittent (Que j’ai détesté ce mot alors que je travaillais tous les jours, examiné mensuellement par un conseiller assedic suspicieux pour savoir si je méritais mon allocation chômage !!!) c’est pourquoi je me suis tu jusqu’ici. Mais la réécriture de l’histoire au bout d’un moment cela s’appelle de la falsification et de l’irrespect pour celles et ceux qui menèrent ce combat de 2003.
Je crois à la lutte et je ne connais pas d’ordre qui ne s’établisse autrement que par un rapport de force. Qu’un système politique se mette en place sans que jamais il ne se nomme, voilà un tour de passe-passe très fort et intelligent. Je n’ai pas de solution, mais je sais que je suis plus intelligent à plusieurs que seul dans mon coin, ma compagnie, mon acte artistique. Il ne faut pas confondre l’énergie d’invention, de création et le cadre juridico-économique dans lequel elle peut se déployer. C’est de cela dont il est question aujourd’hui. Aurons-nous les moyens sociaux pour permettre à une petite minorité de chercher, de fouiller, de mettre en mot, en corps, en acte les émotions qui nous font vivre ? Les artistes sont des chercheurs de signes qui nous établissent comme être humain. Voulons-nous de ces chercheurs-là ?
Bien à vous.
Luc Perrot, ancien directeur du Cercle de la Litote compagnie de rue, co-fondateur du Ministère de la Ruépublique (Fédération Normande des Arts de la Rue), ancien administrateur de la FEDE nationale des Arts de la Rue.

COURRIER AU PREMIER MINISTRE – JEROME GUEDJ PRESIDENT DU CONSEIL GENERAL DE L’ESSONE – 10 JUIN 2014

Évry, le 10 juin 2014,

« Monsieur le Ministre,

L’accord du 22 mars dernier est aujourd’hui source d’un malaise profond chez les intermittents du spectacle et la saison des festivals est menacée, comme ce fut le cas en 2003.

Un médiateur, le député Jean-Patrick Gille, Député d’Indre-et-Loire, Vice-président de la commission des affaires sociales, a été nommé à la tête d’une mission de propositions sur l’assurance-chômage des artistes et des techniciens du spectacle, pour sortir de la crise qui est en train de s’installer.
Je ne peux que me réjouir de ce geste d’ouverture de la part du gouvernement, mais les inquiétudes suscitées par cet accord relèvent d’un problème plus large : quelles politiques publiques doit assumer la gauche pour garantir aux acteurs de la culture un environnement qui sécurise la création et permette un accès à la culture à tous ?  Que voulons-nous pour la vie culturelle de notre pays, pour le dynamisme culturel de nos territoires ? C’est à cette question qu’il faut répondre pour repenser le régime de l’intermittence.

Je sais la qualité, la force et les fragilités du milieu culturel français en tant que Président du Conseil général de l’Essonne. A l’échelle de notre département, où nous consacrons plus de 1% de notre budget à la culture (15 millions d’euros), que ce soit en fonctionnement ou en investissement, hors masse salariale, je peux mesurer chaque jour la nécessité de politiques publiques ambitieuses en direction de la culture, en lien avec les acteurs de la création et de la diffusion, mais aussi avec les autres institutions de la République décentralisée (Régions, Communes, Agglos) et de l’État déconcentré (DRAC, DDAC, DASEN).

Sans ces politiques publiques, que nous devons revendiquer et assumer en cette période de disette budgétaire où il serait trop facile de sacrifier à la petite musique délétère jouant l’air de « la culture ne sert à rien et ne devrait pas relever pas de politiques publiques », de nombreuses personnes n’auraient plus accès au cinéma d’art et d’essais, au théâtre, aux concerts joué dans les SMAC… De trop nombreuses associations qui assurent l’initiation aux arts et à la culture, en assument la diffusion dans les villages, les quartiers où les services publics se font rares seraient incapables de fonctionner. Sans les politiques publiques développées par les institutions décentralisées, de nombreux artistes n’auraient jamais pu développer leur talent, n’auraient même jamais eu accès à des courts d’initiation aux arts dramatiques, à la photographie, au cinéma…

Je rappelle ces évidences car beaucoup les oublient. Je tiens à rappeler également une autre évidence, car je suis directement concerné en tant que garant d’une politique cultuelle vivante et dynamique en Essonne, que le régime de l’intermittence a été créé pour pallier la discontinuité du travail des techniciens du cinéma. Il permet à des personnes dont l’emploi rémunéré ne peut être continu, d’accéder à l’assurance chômage même sur de petites périodes ou  après de petites périodes de travail. Il a été élargi aux artistes du spectacle (cinéma,  danse, théâtre, musique…) qui eux aussi se retrouvent, comme les techniciens, avec  des séquences de travail courtes et d’autres où ils ne peuvent se salarier (écriture,  création, répétitions, recherche de financements…)

Le régime de l’intermittence  c’est ce qui permet à des personnes travaillant dans le spectacle d’être sous la  protection de la solidarité nationale, alors qu’ils y cotisent plus que les autres. Avec le nouvel accord, nous verrons retourner au régime général des comédiens,  des musiciens, des techniciens qui étaient déjà dans des situations précaires. Nous  perdrons donc la qualité du travail des structures de moyenne et petite taille : le  délai entre la fin du travail rémunéré et le début de l’indemnisation a trop augmenté  pour être viable pour les petits salaires (beaucoup ne gagnent pas plus que une ou  une fois et demie le smic, rarement deux fois).

De plus, l’ouverture des droits au chômage au régime général étant si difficile à  atteindre en travaillant dans la discontinuité du monde du spectacle, ce sont bon nombre de nouveaux bénéficiaires du RSA qui vont apparaître. Et les Conseils généraux ne sauraient en plus de la baisse des dotations de l’état, assurer autant de nouveaux inscrits au RSA.

Nous allons donc, en signant cet agrément, faire sortir du régime de l’intermittence  des personnes qui ont pour habitude de ne pas compter leurs heures et de le faire pour nous, pour notre plaisir, notre culture et le rayonnement de nos territoires.

Mais au-delà, c’est tout le système de solidarité nationale des travailleurs qui est remis en cause.

Monsieur le Ministre, je tiens ainsi à vous alerter solennellement, concernant le sort des intermittents du spectacle, qui relève des annexes 8, relative aux techniciens et 10, relative aux artistes, que cette réforme met en péril la création et la diffusion culturelle dans notre pays, donc la possibilité pour l’ensemble de nos concitoyens de jouir de ce qui est une fierté partagée en France, l’excellence culturelle de notre pays. La convention assurance chômage durcit injustement leur régime, n’est pas acceptable en l’état. Je ne peux l’accepter au nom des responsabilités qui sont les miennes dans la politique culturelle que je défends dans un territoire peuplé de 1,2 millions d’habitants.

Nous sommes attachés aux politiques publiques de soutient à la culture, nous croyions en une société où l’excellence culturelle soit accessible à toutes et tous, où les arts ne soient pas réservés à l’élite mais offerts en partage à l’ensemble de nos concitoyens.

Je vous demande donc de ne pas signer l’accord du 22 mars en l’état et de revenir sur le “différé d’indemnisation” (nombre de jours retardant le versement de la première allocation, calculé à partir des salaires perçus et des heures effectuées) qui doit être supprimé de la réforme du régime des intermittents. Dans un contexte de recul du budget du ministère de la culture, de difficultés pour les collectivités locales à assumer le soutien à l’activité culturelle, toucher même à la marge au régime de l’intermittence peut porter un coup fatal à certains pans très fragiles de l’offre culturelle.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, à l’expression de ma haute considération,

Jérôme Guedj »